lundi 26 juin 2006

Ange et démons...

image provenant du site www.eucharistein.org


L'autre soir, on regardait le best-of de ONPP..
C'était drôle, agaçant, émouvant parfois, comme cette interview de Soeur Emmanuelle :
Fogiel, sachant qu'elle avait chez elle en permanence une photo de Bush et une de Ben Laden, lui a demandé en gros, si elle croyait vraiment qu'ils méritaient qu'elle prie pour eux, pour les sauver.

Et là, cette vieille dame extraordinaire lui a répondu:
"Non, mon petit Marc-Olivier, non, vous ne comprenez pas..."
Et d'expliquer que ces photos, c'était pour se rappeler tout le temps qu'à cause de ces deux hommes, des tas d'innocents mouraient et souffraient chaque jour, et que elle, Emmanuelle, se devait d'y penser aussi chaque jour, et de partager cette souffrance, et qu'elle n'avait pas le droit d'être parfaitement heureuse.

Cela rejoint la phrase d'une des héroines de J. Anouilh (Antigone est ma favorite, mais elles se ressemblent) :



J'aurai beau tricher et fermer les yeux de toutes mes forces,

il y aura toujours un chien perdu quelque part

qui m'empêchera d'être heureuse.


Sauf que là, c'est plus que ça, c'est une lucidité volontaire, un refus de l'égocentrisme, une empathie travaillée qui devient nécessaire. Et moi, je suis aussi comme ça.
Même si je n'aime vraiment pas l'église catholique. Soeur Emmanuelle, c'était vraiment un ange.

samedi 10 juin 2006

Petit questionnaire parce que c'est marrant


- Mon juron préféré en voiture : "putain de ta mère"... "espèce de connasse"... affreux, j'ai honte...

- Mes chaussures favorites : bottines genre Kickers, Rangers ou baskets.

- L'odeur qui m'émeut le plus : les figuiers et les vieux livres.

- Ce que je fais quand je ne fais rien : je pense à ce que je ferai plus tard.

- Ce que je voudrais dire à mon père : "je te plains, je te comprends, je t'aime, mais s'il te plait, parle-moi vrai."

- Dans mon baladeur mp3, j'écoute en boucle : "Jack" de Bertignac

- La dernière fois que j'ai pleuré : parce que je m'étais trop énervée après mes filles, et je culpabilisais. Dans ces moments-là, je voudrais disparaitre.

- Ma recette de grand-mère : avant chaque séance d'aspirateur, j'aspire d'abord (enfin, pas moi, l'aspirateur! sinon ça parfume pas beaucoup, hein...) une poignée de menthe ou de lavande fraîches, pour embaumer la maison. C'est mieux que les désodorisants chimiques.
Mouais, c'est pas une recette de grand-mère, la mienne n'a pas connu les aspirateurs, je pense...
Ben sinon y'a le grog quand on est enrhumé, ça marche bien :-)

- Je me regarde dans la glace et je me dis : "pfff, c'est quoi c'te tête de fouine?"

- Dernier tableau accroché chez moi : une carte de ma copine Cathy Delanssay, c'est tellement beau ce qu'elle fait...

- Je pourrais y passer des heures : devant mon ordinateur... d'ailleurs j'Y passe des heures

- Mon luxe de la vie : mon temps libre car j'ai fait le choix de ne pas avoir un vrai travail.

- Au p'tit dèj, je ne pourrais me passer de : silence

- La dernière fois où j'ai trop bu : l'été dernier, pour l'anniversaire de mon filleul, j'ai fini dans les toilettes à vomir comme une adolescente, n'importe quoi... C'est la chaleur qui a fait ça ;-)

- Ce que je n'ai pas encore osé faire : draguer un homme ouvertement, avec toute l'assurance de ma séduction naturelle ;-D


- Je ne suis pas superstitieuse mais... : mais si, je le suis! je touche du bois, je jette le sel renversé par dessus mon épaule, je mange des lentilles le premier du mois...
Par contre, les échelles et les chats noirs, je m'en fiche. Normal, je suis une sorcière...

- A mon diner idéal, je réunirais : les gens que je côtoie quotidiennement mais que je connais pas vraiment; mon beau-frère; Sonia pour qu'il y ait de vraies conversations; Pierrick pour son poil à gratter; Fleur et Alexis parce qu'ils sont super intéressants; Christelle, Philippe, Jean-Vincent, Estelle parce que ce sont mes amis; Mathias, Heidi; des gens drôles, des gens drôles, encore des gens drôles et surtout simples et sincères; des artistes...

- Mon couple mythique : Marylin et John; ou Vanessa et Johnny...
ceux qui s'aiment longtemps, passionnément, c'est beau et super rare!

- Mon coupe-faim : manger

- Mon voeu le plus cher : donner de la joie ou du bonheur à ceux de mon entourage

vendredi 2 juin 2006

Inspiration subite d'après mise en scène de moi :-)

Il était une fois...... un gentil fantôme, une danseuse de revue pas très fûtée (ouh le vilain cliché!) et un lutin des bois facétieux.

Le fantôme s'appelait Casper et il était amoureux de la belle danseuse. Il la suivait partout, même à son cabaret, et malgré le fait qu'on ne le voyait pas, tout le monde le sentait. Aussi la pauvre danseuse, Carmen, n'avait aucun ami. Elle dégageait une drôle de sensation, mélange de peur et d'amour fou. Cela faisait fuir les filles et les garçons. Carmen était malheureuse, Casper aussi. Il épiait le moindre sourire sur le visage de sa bien-aimée, mais ceux-ci étaient rares. Il provoquait des évènements drôles, comme faire tomber des passants dans la rue, faire voler des feuilles de papier de manière inopportune, ou bien asperger les mamies dans les jardins publics. Malheureusement, Carmen ne s'amusait pas de ces choses-là. Elle pensait : "Comment puis-je être aussi maladroite? Je porte la poisse à tous ceux qui croisent mon chemin!" et se désespérait de plus belle.

Un jour qu'elle se promenait dans la forêt, un jeune lutin prénommé Asar la remarqua. Il la trouva fort laide et fort triste, car vous le savez, les lutins ont tous le nez aquilin, les oreilles pointues, et ils adorent rigoler tout le temps. Il eut donc envie de la suivre pour lui jouer quelques mauvais tours, qu'il raconterait le soir à la veillée afin d'amuser ses amis. C'est alors qu'il aperçut, quelques pas derrière la jeune fille, un petit fantôme qui paraissait porter tout le malheur du monde sur ses épaules diaphanes. Les lutins sont des créatures magiques, aussi Asar comprit-il tout de suite les sentiments de Casper et Carmen. Vous pensez qu'ensuite, il n'eut plus le coeur de les tourmenter, mais vous vous trompez. Les lutins sont moqueurs, je vous l'ai dit, et Asar était le pire d'entre eux.

Asar apparut à Casper, et lui dit ceci : "Cher fantôme, j'ai vu l'amour que tu portes à cette fille, et j'ai eu envie de t'aider. Tu es trop triste. La danseuse rêve de rencontrer l'amour, mais tous les garçons la déçoivent. Elle serait bien heureuse de savoir que tu lui es si attaché. Tu dois te montrer, à présent, et lui révéler tes sentiments. Si tu veux être enfin joyeux et lui redonner le sourire, suis mes conseils. Trouves-toi au coucher du soleil près du chêne creux."

Puis Asar s'approcha de Carmen, et lui murmura à l'oreille : "Mademoiselle, vous êtes si désespérée que les lutins ne peuvent le supporter. Aussi, je vous révèle un secret : il existe un jeune homme, que vous ne connaissez point encore, fou amoureux de vous. Comme il est timide, il n'ose vous parler. Il est aussi beau que le soleil, aussi doux qu'un agneau, et n'attend que de pouvoir vous rendre heureuse. Vous devriez le rencontrer. Il se trouve chaque soir au coucher du soleil, près du chêne creux."

Casper, le coeur rempli de joie et de confiance, attendit avec impatience l'heure du rendez-vous. Carmen, elle, passa des heures à se pomponner pour son bel inconnu, qu'elle aimait déjà un peu. Au crépuscule, près du gros chêne creux qui avait abrité de nombreuses amours juvéniles, le fantôme apparut devant la belle danseuse. Evidemment, elle fut terrifiée. Evidemment, il en fut mortifié. Evidemment, Asar riait.

La belle s'enfuit en courant, le coeur brisé et les joues ruisselantes. Au bord d'une rivière, elle fut sauvée de la noyade par un chasseur, plutôt beau gosse, pas très gentil, mais cela est une autre histoire.
Le petit fantôme, convaincu cette fois que cet amour était impossible, retourna hanter d'autres lieux, d'autres esprits, d'autres innocentes peut-être.

Furent-ils heureux par la suite? A vous d'y croire, ou non.

Je peux juste vous dire ceci : c'est ainsi que Asar fait les choses.
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jeudi 1 juin 2006

La carotte...

Avant-hier, en faisant mes courses, j'ai eu un moment de faiblesse (ne jamais faire les supermarchés le ventre vide, c'est pas une légende, c'est VRAI!) et j'ai acheté un dessert pour mes filles. Oui, d'habitude, je suis plutôt fruits, compotes ou yaourts natures, mais là, j'ai acheté un yaourt aux fruits et au sucre et aux arômes de la marque Yoco.

Olivia a donc dégusté avec plaisir son petit dessert à la sauce marketing, elle a même réfléchi en même temps, car il y avait un jeu sur le pot. Et puis, toutes ces couleurs, ça distrait l'oeil pendant qu'on avale, c'est vrai quoi, on s'ennuierait presque en mangeant, heureusement que Yoplait est là pour distraire nos gamins, alors que nous, nous pensons juste à les NOURRIR !

Et alors, une fois son pot fini, quelle ne fut pas sa surprise en découvrant à l'interieur, sous les raclures de yaourt résiduel, des MOTS! Oui, la solution du jeu, même!
Je me suis dit "Mais c'est merveilleux, ils encouragent l'enfant à terminer bien sagement son dessert pour voir s'il a été bien intelligent; d'ici peu, ils prétendront meme que si l'enfant a résolu l'énigme, c'est parce qu'il a mangé plein de calcium et d'acides gras essentiels contenus dans leurs yaourts..."
Et puis j'ai pensé que l'histoire de la carotte et du bâton avait encore de beaux jours devant elle.
C'est vrai, hein... des fois que nos enfants aient l'idée absurde de finir leur pot simplement parce qu'ils ont FAIM... Posted by Picasa