dimanche 7 décembre 2008

Filles de l'air...

Hey minette tu crois qu'j't'ai pas vue
T'éclipser aux toilettes ni vue ni connue
Les joues remplies comme un hamster
Et les poches pleines de pomme de terre

Les repas familiaux pour toi c'est l'enfer
D'habitude t'arrives à t'y soustraire
Mais là quand même le mariage de ta soeur
Y'avait aucune excuse à la hauteur

J'ai hésité longtemps, te suivre ou pas
Allez bouge-toi, ouais mais j'vais lui dire quoi
On se connait pas beaucoup pourtant j'te respecte
Pis j'comprends pas ce qui t'débecte

Ce steak que t'as joliment refusé
Non merci la viande j'en mange jamais
Pas mal le coup du végétarisme
Politiquement correct, pas de séisme

J't'ai regardée revenir à la table
Avec ta robe tachée, ton p'tit air minable
Les dents serrées t'as encaissé l'indifférence
J'ai dit "Eh non, personne a capté ton absence"

Alors t'as mis ton regard dans le mien
J'ai vu l'étonnement et le plaisir d'être quelqu'un
Mais c't'étincelle tu l'as vite étouffée
En retournant illico te faire gerber

Bordel c'est quoi qui déraille dans ta caboche
L'an passé, dix kilos de plus, t'étais pas moche
Aujourd'hui tu ressembles à une momie
Dont la peau a pas encore vieilli

Tu vas crever, tu sais qu'tu vas crever?
Tire-toi une balle, j'sais pas, prends des cachets
Abrège ta souffrance et celle de ceux qui t'aiment
Le prochain repas de famille sera pas un baptême

Mais des saloperies de funérailles
Où là encore on fera ripaille
Pour oublier le cercueil trop grand
Et ton squelette couché dedans

Si l'ironie du sort s'invite
C'est dans le four que tu seras cuite
Dans l'incinérateur que tu vas griller
Comme cette bouffe que tu vomissais



Commencer par inciser les chairs
Pour dégorger entailler l'épiderme
Le sang écoulé, il faut dégraisser
Oter le bardage, peser, repeser
Aplatir le morceau, attendrir les peaux rances
Eplucher c'qui dépasse, faire revenir l'enfance
A feu doux, sans s'impatienter
Laisser la viande s'amenuiser
Préparer à part un glaçage miroir
Y jeter le restant de lard
Le détailler, l'émincer, l'amincir
Qu'il soit réduit à un soupir
Le garnir adroitement de farce
Tromper l'oeil à la surface
Alterner les couches, le napper
Pour l'épaissir et l'étoffer
Ignorer l'observateur
Qui a repéré l'odeur
De brûlé, mais c'est inévitable
La pression monte à table

Allonger sur un lit de pétales
Admirer la vie qui détale
Se dire qu'on a raté la recette
Tout balancer par la fenêtre

lundi 10 novembre 2008


" Souvent j'ai tendance à me souvenir des bons moments
Nos fous rires et la naissance des enfants
Bien sûr j'y pense encore
On s'est aimés si fort
"

L. Lemay, Depuis tes doigts sur moi


dimanche 2 novembre 2008

Spleen

(image from jiwa.fr)



Une très belle chanson, d'une p'tite jeune que je connais pas, qui s'appelle Marina et qui parait-il, vient de la Star Academy.


Reste
Encore un peu
Pars pas tout de suite
Pars pas comme ça
Reste
Juste un p'tit peu
Prends pas la fuite
Me laisse pas là
Reste
Même si tu mens
Même si tu t'forces
Même si tu doutes
Reste
Juste un moment
Pour que j'm'efforce
A r'prendre la route
Reste
Encore un peu
Pars pas maintenant
Pars pas comme ça
J'veux encore
Au fond des yeux
Sentir ton corps
A moi

Va la rejoindre
Va lui mentir
Tu peux partir
J'vais pas me plaindre
J'vais juste mourir
J'te laisse garder
Nos souvenirs
Pars
Fais pas semblant
Moi je m'en fiche
Du bon vieux temps
Pars
Sauf si tu doutes
Sauf si tu triches
Sauf si tu mens
Tu peux t'en aller
La tête haute
Te dire que rien
Rien n'est de ta faute
Tu peux t'barrer
Sans te r'tourner
Sans dire adieu
Sans même penser
A nous deux

Tu peux oublier
Tout bien ranger
Dans une boite
Aux vieux secrets
Chérir ta femme
Ne rien lui dire
Oublier l'âme de nos sourires
Tu peux faire mal
Sans état d'âme
Et sans tendresse
Même animale
Tu peux me virer
Ne plus m'répondre
Et me laisser
Là dans l'ombre
Mais reste
Juste une minute
J'mérite bien ça
Avant la chute
Reste
Juste pour prouver
Qu'j'suis pas qu'une femme
Que t'as baisée


Découvrez Marina!

samedi 1 novembre 2008

Tableau en cours



Ayé je me lance dans l'art pictural... :-)

dimanche 26 octobre 2008

Chrysalide



Artiste: D. Tremois-Chazot ... http://www.galerie-du-chateau.fr





Texte d'adolescence..



Qui est cette fille dans la glace

Devisagée d'un air hostile

Par cette femme debout à ma place

Plus une étoile derrière les cils



J'oublie que c'est moi que j'regarde

Quand je me détache enfin de lui

Mon corps étranger me poignarde

Je me réfugie dans ma nuit



Refrain :

Au fond d'ma chrysalide

J'ai plus peur de tomber dans l'vide

J'ai plus peur de la vie qui passe

Mes doutes et ma peur s'effacent

Laissez-moi chrysalide

Dehors votre monde est morbide

Dedans je vois cent mille couleurs

Je fais le monde à mon bonheur



J'attire les regards hypnotisés

Plus par mes yeux mais par mon cul

C'est quoi cette chair qui a poussé

Là où mon innocence n'est plus



On exige que je raisonne

Après on m'ordonne d'obéir

Arrêtez d'me prendre pour une conne

Pourquoi j'aurais envie de grandir

(refrain)



Comment faire pour le rattraper

Ce corps qui ne m'appartient plus

Puis surtout comment l'habiter

Sans me sentir trop à la rue



J'me ronge les ongles, j'me coiffe pas

J'me cache derrière tout c'que je peux

J'efface, je triche, mais malgré ça

J'suis grande ça s'voit au fond d'mes yeux



lundi 20 octobre 2008

A écouter aussi

Ma poison


Image : Zurdom http://paradisperdu.unblog.fr


Le sang qui coule dans mes veines
Est celui qu'elle m'a donné
Sans vouloir lui faire de peine
J'aimerais parfois tout vidanger
Me vider de cet héritage
Sans rapport avec l'amour
Provoquant de vils ravages
Dans mon corps qui pèse lourd

Ma mort comme un carré de soie
Un présent pour ma poison
Ce qui lui foutrait les jetons
Serait de crever avant moi

Le remerciement auquel je pense
Pour son cadeau empoisonné
C'est de n'offrir que le silence
A ses élans d'amour surfait
Je l'aime pas je l'aimerai jamais
C'est ma poison c'est mon fardeau
Dites-moi comment amputer
Ca gangrène dans mon ego

Le manque d'amour me désespère
C'est un cadeau pour ma poison
Ce qui lui foutrait vraiment les jetons
Serait que je l'enterre la première

J'ai essayé de résister
J'ai tout fait pour tenir le coup
Bébé déjà je me battais
Je me pliais à ses dégoûts
J'ai essayé de m'effacer
Rien en moi ne trouvait grâce
Gommons, gommons, allez, ça y est
Il ne reste plus aucune trace

Partie comme un baiser volé
Un adieu à ma poison
C'qui lui aurait foutu les jetons
C'est que quelqu'un m'ait vraiment aimée

Raaaah la la...


Les mythes fondateurs de la femme : mariage, maternité, grand-mère

" Malgré toutes les révolutions, les anciens mythes de la femme ont survécu. Les jeunes filles des nouvelles générations, pourtant exposées au divorce, au cynisme des relations humaines et amoureuses, pensent comme les femmes de 80 ans: aimer un homme dans sa vie est l'idéal, l'amour est unique et durable, elles attendent l'homme qu'on aime pour toujours, c'est-à-dire le Prince Charmant. [...]
Tous ces mythes liés à une forme de pureté, d'absolu, presque de naïveté, s'effondrent bien sûr devant la réalité de la vie : le Prince Charmant se vautre devant la télé, le mariage est le lieu où se disputent les familles et belles-familles, la maternité se termine en angoisse domestique où le couple se dispute le nez dans les couches-culottes, la grand-mère est un boulet dont il faut se débarrasser.
Pourtant la femme, quel que soit son âge, retombe amoureuse et se remarie, car telle est la femme : toujours en quête d'absolu. "


E. Abécassis, C. Bongrand - Le Corset Invisible


Super livre, je vous conseille.

J'ajoute quelques petites remarques personnelles:
- le Prince Charmant n'existe pas ailleurs que dans nos esprits formatés par les contes à la noix.

- le mariage prend toute sa dimension lorsque vous décidez de divorcer. Le mariage est une prison de laquelle vous ne pourrez sortir qu'au prix de duels coûteux, de concessions déchirantes, et pour peu que vous ayez des enfants, d'une part de vous que l'ex-prince aura phagocytée à jamais. Vous pensez que le divorce peut vous rendre votre liberté? Point du tout. Que nenni. En signant le registre devant le Maire, vous avez pactisé avec le diable. Votre âme ne vous appartiendra plus jamais totalement.

- devenir mère, c'est génial, mais honnêtement, vu la participation souvent infime du Prince qui n'est jamais au château, vous vous en sortirez aussi bien seule. Avec l'aide de vos copines, bien plus disponibles en fin de compte.

- grand-mère, c'est ce que vous deviendrez aussi un jour, alors autant profiter un max avant de vous changer en vieille peau acariâtre et détestable, recluse dans une maison de retraite en compagnie de baveux de votre acabit. La vie passe vite, et vous êtes aux commandes. Ne laissez pas le soi-disant destin mener la danse, et vous embarquer là d'où vous reviendrez seule et boitillante, si ce n'est carrément cul-de-jatte.
Faites semblant d'y croire, juste assez pour être amoureuse le plus souvent et le plus durablement possible.
L'espoir, c'est bien. La stupidité prend souvent son apparence. Keep lucid.

PS 1/ que mon ex perso ne voie rien de personnellement dirigé contre lui dans cette réflexion.

PS 2/ que celui qui s'est senti visé par l'histoire du Prince vautré devant la télé prenne note de ceci... :
- il n'a pas encore été promu au titre de Prince Charmant ;-)
- se vautrer a deux devant la télé c'est pas pareil
- se vautrer devant la télé hors cadre marital, c'est pas pareil non plus
- s'il veut me donner son adresse email je serai heureuse de lui expliquer très gentiment et très longuement mon point de vue (et c'est pas une sale combine pour me faire sortir de Russie ou de Tchécoslovaquie... d'ailleurs je n'ai pas le physique d'une Yevguenia... mais je parle mieux le français....) lol

Back to black


Will I ever be loved hugely, unconditionnally, with passion and admiration?

Will I ever meet this love I missed when I was a child?

Would I be able to appreciate it if it happened?

Won't I do all my best to destroy and divert it, because all I ever knew is a life without affection?

Will this day come where I'll be able to pronounce this sentence, "Yes, Mum, I love you", without tasting of dirt and trick? Few words, so natural, that make me sick...

I dread realizing that all these questions call only one answer, again and again : NO.

There is an abyss under my skin; it needs love to be filled with, but all the men I meet feel dizzy.

And I have to love me first. I just don't know how to do.

vendredi 10 octobre 2008

Hystérie individuelle

Image from web-libre.org


Pour l'hystérique, le monde est une vaste scène, et les autres, un public à toucher et à séduire.



Notre besoin de nous interroger sur le désir de l'autre, de quêter son approbation - "Que me veux-tu? Que suis-je pour toi? Quelle est ma valeur?" - serait un effet majeur de l'hystérie en nous. La personne qui en souffre, tout en le sollicitant, est rapidement effrayée par ce désir. Pour le mettre à distance et apaiser l'angoisse que lui inspire le sexe, trop réel, trop bestial, elle transforme son existance en vaste théatre où tout n'est que faux-semblants...

Nous rêvons souvent d'être un autre, de changer d'identité... Pour l'hystérique, la méconnaissance inconsciente de son identité sexuelle facilite l'accomplissement de ce rêve! Refusant d'être limitée par le réel, elle revendique le droit d'être qui elle a envie d'être, et enchaîne les rôles. Garçon manqué au réveil, elle devient femme fatale à l'heure de l'apéritif et s'effondre à 22 heures, fantasmant de n'être qu'une loque rejetée de tous. Elle est psychiquement homme et femme, yin et yang, active et passive. D'où ses stratégies amoureuses déconcertantes : séduire activement, s'offrir passivement et s'enfuir dès que l'autre s'approche. Elle érotise les rapports humains les plus anodins. Mais au fond d'elle-même, n'aspire qu'à l'amour pur. Elle ne cesse d'intriguer, de jouer les mystérieuses, mais exige d'être reconnue au-delà des masques dont elle s'affuble.

L'insatisfaction est notre lot à tous, mais la personne hystérique, elle, l'érige en mode de vie, toujours prisonnière de ses rêveries oedipiennes inassouvies. Plus son entourage tente de lui faire plaisir, plus au lieu de se réjouir, elle pense à tout ce qui lui manque. Le jour où, enfin, l'être qu'elle désire lui fait signe, elle cesse aussitôt d'être amoureuse. L'angoisse qui nous étreint parfois à l'idée que, si nous avions tout, nous n'aurions plus rien à attendre de l'existence, prend chez elle des proportions inquiétantes. Elle s'imagine que comblée, elle mourrait d'ennui.

Comme l'anorexie, l'hystérie est très majoritairement féminine.


(Psychologies Magazine juillet-août 2008)


jeudi 25 septembre 2008

Mon premier texte de chanson

Je devais avoir 22 ans, ma soeur revenait du Viet-Nam où elle était allée adopter son fils, et elle m'a raconté, photos à l'appui, ses visites aux orphelinats, quelque peu semblables à des courses au supermarché. Parmi ces photographies, un visage qui ne me quittera jamais...


On a refermé derrière elle
Elle n'a même pas vu le soleil
Le coeur ailleurs, à l'intérieur
Mais un autre l'attend dans une heure

Elle revoit ses yeux pleins d'espoir
Et son sourire un peu hagard
Son air de dire "Emmène-moi
Je suis pour toi"

Il lui a tendu les bras
Elle a été toute sa joie ce jour-là
Un an de vie sans amour
Elle aurait pu etre son toujours, son toujours

Elle l'a senti différent
Pis il était un peu trop grand
C'était pas lui son petit ange
Elle lui a pas donné sa chance

Comme s'il avait choisi sa vie
Sa famille, ce lieu pourri
Sa naissance, ses chromosomes
Sera-t-il un jour un homme?

Tout ce qu'elle a pu pour lui
Faire semblant une après-midi qu'il était son fils
Puis partir et oublier
Ou bien du moins essayer, essayer

Un autre enfant a pris sa place
Il a occupé tout l'espace
Le destin lui a offert la chance
D'un petit plus sur la balance

Celui qui était différent
Mourra peut-être dans deux ans
Sans jamais avoir découvert
La tendresse d'une mère

Et dans son esprit trop simple
Il garde l'image de ces femmes
Toutes mamans improbables
Sur sa joue coule une larme


mardi 23 septembre 2008

Texte très perso, genre d'autobiographie commencée pour un devoir



(Le principe est que chaque chapitre traite d'un de mes anniversaires, en s'appuyant sur une photo de famille)









Un an









La photo en noir en blanc, aux bords dentelés, montre un bébé joufflu, couvert d’un bonnet tricoté main, sur les genoux d’un homme souriant. L’homme fixe l’objectif, mais le bébé n’est intéressé que par le gâteau sur la table. Choisi et commandé pour la circonstance, c’est une génoise fourrée de crème pâtissière, parsemée d’éclats de noisettes et recouverte d’un glaçage blanc du plus bel effet. Dessus, est écrit d’un trait voluptueux et chocolaté : « Joyeux Anniversaire Stéphanie-Jacqueline J’ai 1 an ». Une belle bougie trône au centre, blanche, épaisse, torsadée, et sa flamme est parfaite. Bref, le gâteau d’anniversaire exemplaire, comme on en voit dans les livres d’enfants.

Le monsieur qui prête ses genoux, c’est mon parrain. Le bébé, c’est moi. Je regarde la table d’un oeil circonspect. Celui qui me prend en photo ne m’intéresse pas le moins du monde. M’a-t-il seulement appelée, mon père, pour que j’orne de mon sourire ou de mon regard une si précieuse photographie ? Ou bien voulait-il seulement immortaliser la pâtisserie qui lui avait certainement coûté très cher ? Papa prend donc une belle photo de l’évènement, et me voilà, trente et un ans plus tard, à me demander si je dois me réjouir d’avoir eu un si beau gâteau d’anniversaire, ou bien me désespérer de n’avoir pu lui ravir la vedette.



« Allez, boude pas ! T’es dessus non ? S’il avait voulu une photo du gâteau seul, il en aurait fait un gros plan. Ça lui est arrivé souvent, par la suite. »

Comme d’habitude, la voix de ma conscience m’intime le silence. Je n’ai toujours pas déterminé si elle jouait dans mon camp ou en adversaire. Elle est toujours à me contredire, à me remonter les bretelles, sur un ton que je n’admettrais de personne pour peu qu’il soit en chair et en os. Jamais un mot gentil, jamais une approbation ; parfois un vague encouragement qui tient plus du coup de pied aux fesses que de la parole réconfortante. Tantôt je me la représente en cruel maître Samourai, tantôt en grande punaise dont la seule ambition est de m’écraser. Heureux soient ceux dont la conscience a le doux visage d’un ange ou d’un criquet...



Revenons à la photographie. C’est l’été, je le sais parce que je suis née le 16 août, mais on ne s’en rend pas compte au premier coup d’oeil. Le soleil, en nuances de gris, rend moyennement bien. La plupart de mes photos d’enfance sont en noir et blanc. Peut-être que la couleur coûtait trop cher à l’époque ? Enfin, je dis « à l’époque », mais c’était pas il y a cent ans non plus ! Pourtant, tout a changé si vite en cette période, entre 1970 et 1980... Ma soeur aînée m’a raconté que dans mes plus jeunes années, j’avais connu le beurre à la pesée, les poissons dans le papier journal, les bouteilles consignées... Les « hyper »marchés n’étaient encore que « super », et les caddies se baladaient librement sur les parkings dépeuplés. Traitez-moi de folle, mais je regrette de n’être pas née un peu plus tôt, quand il y avait encore des champs au milieu des villes, des voitures qui restaient au garage, des bus aux sièges en plastique orange... Je suis une grande nostalgique de l’avant-moi. Je ne peux m’empêcher de relier le début de la dégénérescence de notre civilisation à mon arrivée sur terre.

J’ai toujours eu le sentiment d’être de trop. Je suis un « accident ». Comprenez : mes parents n’avaient pas prévu ma conception. Je suis même un double accident : point de recours à la procréation assistée comme pour mes soeurs. Qu’est-ce qui a déraillé, là-haut, je n’en sais rien, mais voilà, amen, j’ai débarqué là où on ne m’attendait pas. Est-ce que cela me confère un destin particulier, ou au contraire, une navrante prédisposition à mettre les pieds dans le plat ?..

Papa avait quarante-cinq ans, et maman, quarante-deux, lorsque le docteur s’est exclamé « Félicitations ! Madame est enceinte ! De trois mois ! Quelle bonne surprise... non ?! » .

Madame a failli tomber dans les pommes. Elle a protesté : « Quoi ?! Mais c’est pas vrai, c’est impossible, enfin ! Je suis ménopausée depuis deux ans ! ». Le docteur a souri ; évidemment, il ne savait pas quoi répondre. Sans doute pensait-il aux merveilleux caprices de la biologie, un monde infini à explorer pour les savants de son espèce, et surtout, à l’éternelle et bienveillante Providence qui couvre les incapables. Ma mère est rentrée chez elle, le regard absent et la boule au ventre. Heureuse ou effondrée, je ne sais pas. Sûrement les deux. J’imagine qu’elle a passé le reste de la journée à tourner en rond, tourmentée par mille questions, emportée tout à tour par des bouffées de joie et des élans de panique. Incapable de penser à autre chose, s’asseyant sans cesse pour s’exclamer « C’est pas vrai ! », ignorant le téléphone qui sonnait : si c’était mon père, elle ne saurait lui cacher la vérité, qui méritait tout de même un face à face pour être dévoilée. Ne sachant peut-être même pas si elle la dévoilerait, ou si elle ferait disparaître le bébé en secret.

Je sais seulement que dès que mon père est rentré, elle lui a appris la nouvelle, sans manières, brutalement. Les petits chaussons de bébé dans une boîte cadeau, le test de grossesse empaqueté, ce sont des frivolités réservées aux parents qui ont vraiment attendu un enfant. Moi personne ne m’attendait, on m’a juste reçue, comme un bébé qui tombe du ciel et qu’un pauvre malheureux, au sol, rattrape par réflexe tout en sachant déjà que ce geste va probablement causer une montagne de soucis indésirables. On ne m’a pas « attendue ». Voilà que je réalise en écrivant pourquoi je suis toujours désespérément en retard, pourquoi je me « fais attendre ».

Papa a vacillé. Dans « chancelé » il y a « chance », et ce n’est sûrement pas ce mot qu’il avait à l’esprit. Par contre, « vacille » ressemble à « bacille » et la notion de microbe me paraît plus adéquate. Il s’est appuyé au mur de sa chambre, et dans un éclair de lucidité, a lâché : « Oh m... ! Mais je vais devoir travailler combien d’années en plus pour l’élever ?! Pffff ! Je suis pas encore à la retraite ! »

Après... Ont-ils passé la soirée à en discuter à voix basse, à peser le pour ou le contre ? Se sont-ils disputés ? Ont-ils ouvert une bouteille de champagne pour fêter l’évènement, rejoignant très vite le parcours des parents « normaux », ceux qui ont désiré leur bébé ? Combien de temps ont-ils attendu avant d’informer mes soeurs ? Leur ont-ils demandé leur avis avant de décider si la famille me gardait ou pas ? Entre nous, je n’y crois guère. Ce n’est pas leur genre. Non, mais j’oublie qu’ils étaient d’autres parents, à ce moment-là. Des parents de quarante ans avec deux filles en fin d’adolescence.

vendredi 29 août 2008

Nouvelle vie

Depuis trois semaines, je m'installe dans ma nouvelle vie de célibataire. J'ai un petit appart, sympa quand même. Je vis en plein centre du village et j'adore ça. J'ai pas de jardin ni de balcon, mais quand je sors pour fumer une clope y'a toujours qqu'un de sympa pour taper la discute avec moi. Le matin, quand les filles se lèvent, elles se précipitent à la boulange d'en face pour acheter du pain frais, et des croissants les jours fastes. Mes voisins sont cool et sympas. Mon bar préféré est à deux pas. En gros, je kiffe cet endroit.

Pourtant ça a été dur d'abandonner la maison.
Mais je marche droit devant, en essayant d'apprécier ce que j'ai sans regretter ce que je laisse derrière.
C'est la première fois que j'en suis capable.
J'espère ne pas être trop irréaliste. En même temps, la peur n'a jamais fait avancer personne.

lundi 30 juin 2008

Le gouffre

Est-ce que les gens réalisent la quantité de courage qu'il peut falloir, chaque jour, pour continuer à vivre?

On peut sourire, rire, parler de la météo et de toutes ces conneries, pendant qu'à l'intérieur une bête se nourrit et nous déchire le ventre.

Des fois le vide se matérialise.
Seule dans la cuisine ou dans la salle de bains, mes enfants à côté, je me plie en deux et je laisse mes tripes me faire mal.
La tête tourne, les yeux se remplissent, la bouche aussi, j'ai envie de cracher toute cette salive. Je voudrais surtout me laisser glisser à terre et ne plus bouger.

Dans ces moments-là, ouais, c'est dur de pas ouvrir le tiroir des couteaux. Alors je le regarde, juste, en pensant que peut-être, un jour, j'aurai plus la force de résister.
Une seule chose comptera : ne plus être à la merci de ce coeur affamé.
Sauter dans le gouffre qui ondule sous ma peau.

jeudi 26 juin 2008

Extraits



"Je n'ai pas eu de mot. D'abord je me suis tu, replié sur moi-même, c'est dire la confusion que faisaient ensemble la sidération, l'émoi d'une rencontre, la souffrance de ne plus aimer là où il faudrait, en même temps que celle d'aimer là où il ne faudrait pas. J'ai voulu attendre. Qui sait l'avenir de ses amours? J'ai refermé toutes les portes par où sortent et entrent les impressions qu'on se fait : les mains, la bouche, les yeux se sont centrés sur ma femme légitime, celle que -je le croyais- je devais aimer, par-dessus toutes les autres. Mais les mains la bouche et les yeux ne commandent pas au cœur. J'avais le cœur au-dehors. J'avais entrouvert une trappe, il s'est échappé."


"Sans que je sache pourquoi, sans raison véritable ou apparente, il y a des jours où je perds confiance. Dans quoi? Dans le collier des jours, dans ce qu'il dessine et imagine, dans ce que l'on pourrait inventer, essayer. Quand je lâche ainsi le tissu du sens, toute force s'effrite en moi, je suis décousue, désarmée et obscure. de moi, alors, il n'y a rien à tirer, plus un mot, plus un sourire, pas un regard, je suis un mur. [...] Alors je me tapis dans ce noir de moi-même."


"La plus grande saloperie de la vie : les malheureux enfantent des malheureux. L'ombre se transmet par le sang et l'amour."


"Lorsque mon fils crie maman, je souffre deux fois : de l'entendre et de ne pas pouvoir l'entendre. Et pourtant Dieu et mon ventre savent que j'aime cet enfant. Va voir un psy, me dit souvent Théo. Il est gentil et il me veut du bien. Mais il ne sait pas la vérité. Je n'irai pas. Je suis cette écorchure. Si on me soulage, qui suis-je?"

Alice Ferney, Les Autres, éd. Actes Sud



lundi 2 juin 2008

Colère du soir...


Espoir? Non, pas vraiment.
L'autre fois, je suis sortie de la pharmacie en rage. Parce que j'avais payé 11 euros de ma poche pour des granules homéopathiques, sans compter la franchise que je vais payer en plus : 50 cts par tube!

Oui je suis en colère, parce que sous prétexte de faire faire des économies à la Sécu, on nous culpabilise, on nous réprimande, on nous ponctionne, mais c'est de l'hypocrisie pure et simple!
Mes enfants et moi, nous ne voyons le médecin généraliste qu'une fois par an, pour avoir le certificat nécessaire aux activités sportives. Cela fait bien trois ans que je n'ai pas acheté un médicament classique. Je nous soigne au naturel et cela nous réussit plutôt bien. Je vois un homéopathe deux fois par an, et son traitement de fond (qui a vaincu les otites chroniques de ma fille ainée alors qu'elle était à deux doigts de l'opération et des "yoyos") nous garde en forme et prévient les maladies auxquelles nous sommes sensibles toutes les trois. Nous consultons également psychothérapeutes, ostéopathes et acupuncteur... Tout ça, nous le payons de notre poche, encore, mais j'estime que c'est un devoir, et que cela vaut mieux que de tomber malade.

J'ai eu des problèmes de dos il y a 2 ans ... La médecine classique n'a rien vu, m'a mis sous antalgiques hyper forts et m'a envoyé passer un examen couteux, que j'ai refusé de faire, pressentant son inutilité. Parallèlement, j'ai consulté un généraliste posturologue-vertébrologue qui pratique l'auriculothérapie. Il a trouvé ce que j'avais, m'a diagnostiqué une intolérance aux PLV (protéines de lait de vache), et m'a orienté vers un occlusodontiste ainsi qu'une podologue. Bilan: j'ai rééduqué ma mâchoire, porte des semelles et n'ai plus eu de lombalgie. Mais cela m'a coûté une fortune : 130 euros, à peine un peu remboursés.

Alors pour résumer, voila ce que la Sécu propose : vous garder malade sans que cela vous nuise trop et sans que cela vous coûte un centime. Par contre, si vous avez l'audace de souhaiter la guérison, il faut payer. Incapable d'encourager les comportements responsables, la sécurité sociale nous enlise dans une dépendance aux labos pharmaceutiques, aux examens invasifs et préfère nous culpabiliser (cf campagne sur les antibiotiques) alors que ce sont les médecins qui nous refourguent les médocs qu'ils se sont fait refourguer par les visiteurs médicaux...

Renaud avait raison lorsqu'il chantait "La médecine est une putain, son maquereau c'est le pharmacien"!

samedi 31 mai 2008

"Vegging out" et message à l'attention de ceux qui mangent de la viande



Au début, j'étais contente, je pensais avoir inventé cette expression délicieuse. Après avoir fait une recherche sur Gogol, j'ai vu qu'elle était bien connue dans le langage anglo-saxon, sauf qu'elle a un tout autre sens. On pourrait la traduire par "légumage"... Vous savez, comme dans "se légumer devant la télé".

Moi je voyais plutôt ça comme dans "coming out", en fait. Voilà, vous avez tout pigé, c'était pour annoncer que depuis près d'un mois, j'étais devenue végétarienne. Enfin, pas tout à fait, car je mange encore des oeufs et du poisson (même si très peu parce que du poisson y'en a presque plus et que c'est très cher). Mais comme je ne consomme pas de produits laitiers, ça compense!

Je pensais, comme lorsque j'ai arrêté le lait, que ça serait hyper dur, que j'aurais quelques faiblesses au début... J'avais même prévu de ne commencer officiellement mon régime végé que lorsque j'aurais mangé ma dernière verrine de foie gras, qui m'attend au fond du frigo depuis Noel. Histoire de faire mes adieux à la viande en beauté!
Mais non, j'ai commencé, j'ai tenu bon et je n'ai même pas touché au foie gras. Je n'ai succombé ni aux lardons grillés, ni au steak haché, ni au saucisson, ni au jambon cru. Je suis restée de marbre, et chaque victoire m'a éloignée davantage de cet attrait morbide pour le cadavre animal. Je suis plus forte que ma gourmandise, je suis plus forte que la société de consommation, je vis enfin en accord avec mes convictions profondes.

Manger des animaux c'est mal, parce que nous ne respectons plus le fait que ce sont des créatures vivantes nées sur cette terre, au même titre que nous. J'ai honte de ce que notre espèce a fait à ces animaux, se croyant au-dessus, se donnant le droit de les domestiquer, puis de les réduire en esclavage, puis de les traiter au même titre que des objets, comme s'ils ne connaissaient ni souffrance physique ni stress.
Je ne vous conseillerai pas de voir des vidéos sur les abattoirs. Il est de la responsabilité de chacun de choisir le moment où il cessera de faire l'autruche. Je l'ai fait aussi, l'autruche, pendant quelques années. Je n'essaierai pas de vous apitoyer en vous contant les tortures infligées aux bêtes destinées à l'abattage, dès leur naissance. Une part de vous le sait déjà et vit avec (ou essaie). Un jour, peut-être, vous déciderez que cela suffit, que vous risquez votre santé ou que vous n'en pouvez plus d'être culpabilisé par certains reportages.

Un jour, vous verrez le jambon, la côte de boeuf ou le steack de cheval comme les morceaux d'un cochon né sur une grille métallique froide et souillée et aussitôt amputé de sa queue, d'une vache arrimée par les pis à une machine bruyante et vorace les trois quarts du temps pendant qu'elle se demande où est le veau qui devrait se trouver là, et d'un animal superbe fait pour la liberté qui a roulé des yeux fous dès l'instant où il a compris qu'on allait le conduire en un lieu de souffrance et de mort.
Ce jour-là, vous cesserez de pouvoir en consommer. Vous refuserez d'en acheter. Peut-être que vous ne deviendrez pas végétarien, mais que vous choisirez de manger uniquement la viande fermière d'un petit exploitant qui a nourri et pris soin de ses bêtes, avant de les tuer lui-même. Cette viande-là n'aura pas le même goût; ni dans votre bouche, ni dans votre coeur. Et ce sera déjà un grand pas en avant.

Cessons là ce qui commence à ressembler à une leçon de morale. Revenons à des sujets plus légers, plus concrets. Certains doivent se demander ce que je peux bien manger, après avoir évincé produits laitiers et produits carnés. Je mange très bien, merci; je me régale chaque jour, et même mon homme, carnivore acharné, commence à apprécier ma cuisine "alternative".
De temps en temps je vous ferai découvrir quelques recettes.
Ce qui me fait partir au quart de tour, lorsque je parle de mon alimentation avec des gens, c'est cette phrase qui revient toujours : "Fais attention, tu risques d'avoir des carences avec une alimentation moins variée!"
Bande de neuneus! Ils n'ont jamais du mettre les pieds dans un magasin bio pour parler ainsi. Ils ont le boeuf, le porc, l'agneau, le fromage, le beurre, les crèmes dessert, le Nutella et les plats cuisinés surgelés. Ok! De mon côté, j'ai le tofu, le soja, le quinoa, les azukis, le boulgour complet, l'amarante, l'avoine, les huiles de colza, de palme, d'olive, de pépins de raisin, les yaourts végétaux, les crèmes au tofu soyeux, les purées d'oléagineux, les algues, la levure maltée, les flans à l'agar-agar, l'épeautre, le millet, le sarrasin, la kasha, la Chocolade (sans lait), tous les fruits et légumes de la création dont certains qui leur sont inconnus, plus les herbes et fleurs sauvages comestibles qui poussent autour de nous et que je commence à consommer. Tout ce que je viens d'énumérer étant supérieur en quantité mais surtout en qualité, car ces produits sont complets, et riches de vitamines et d'oligo-éléments indispensables à notre alimentation. Alors que dans la bouffe industrielle, excusez-moi, mais à part des saloperies, y'a pas grand-chose.

Puis-je vous conseiller deux livres pour néophytes (comme j'me la pète!!! :-D), qui expliquent bien tout ça?

TOXIC

ANTICANCER

A bientôt!

mardi 18 mars 2008

Merci papa, merci maman....

Non, c'est pas les zolies colonies de vacances...
C'est ironique.
C'est mon cynisme incorrigible.

La vie est un cadeau que nos parents nous font, tu parles... Et moi, alors, qui me l'a offert, ce cadeau? Quand les parents ne nous souhaitent pas, qu'est-ce qu'on a comme excuse pour justifier notre présence sur terre?

Comment les angoisses de mort et de violence peuvent-elles disparaître du jour au lendemain?
Quand pendant trente-quatre ans, on s'est endormi chaque soir blotti sous le drap, le coeur battant, l'oreille aux aguets, les yeux ouverts sur une obscurité rassurante, de peur que quelqu'un ne s'introduise dans notre intimité, dans notre bulle, pour nous faire du mal, à nous ou à nos enfants, la chair de notre chair, le prolongement de notre être... comment cette peur peut-elle s'en aller?

Quand pendant tout ce temps, aussi, on s'est éveillé chaque matin avec difficulté, comme si l'on devait revenir à la vie, émerger d'un sommeil de mort, en ayant l'impression de ne pas avoir sa place dans la maison, même dans notre propre famille, avec nos propres enfants... comment peut-on, un beau matin, se réveiller frais et dispos, d'attaque pour vivre cette nouvelle journée?

Grâce à l'aide d'un thérapeute très compétent, qui a mis des mots sur cette peur irraisonnée, qui a "trouvé le loup" qu'on sentait mais qu'on ne voyait pas.

C'est là qu'on comprend qu'une mère qui ne désire pas son enfant, même si elle ne tente pas concrètement d'avorter, même si elle ne fait que l'espérer, peut "tuer" symboliquement ce bébé.

J'ai été un fantôme jusqu'à la semaine dernière. Je crois que je vais m'autoriser à vivre.

Merci, Valérie, pour moi et pour mes filles.

lundi 17 mars 2008

Les carnavaux, c'est rigolo...!!


Samedi matin, carnaval de l'école. Je sais pas qui s'est le plus amusé, des enfants ou de nous... Bien sûr, il y avait pas mal de grandes personnes qui sont restées bien comme il faut, stoïques, sérieuses, poliment intéressées. Il y en a eu d'autres qui se sont laissées aller à sourire, et j'ai vu dans les yeux de ceux-là briller la petite étincelle que les parents de jeunes enfants connaissent bien. Plus triste, j'ai vu quelques gamins qui n'avaient pas d'étoiles dans les yeux et qui s'ennuyaient... Mais très peu, je vous rassure! Enfin, heureusement, j'ai bien rigolé avec quelques specimen de mon espèce... Des déguisés, des bariolés, des complètement barrés, des "qu'en-ont-marre-d'être-toujours-sérieux"...
Un Chaperon Rouge, une Indienne, une Chinoise, un pirate, une Princesse un peu fofolle, une Super Woman, une belle plante aux cheveux roses, un naufragé (de l'Education Nationale!), une Espagnole, une Mousquetaire, une Crocodile Dundee, des clowns, des cow-boys, une poupée mécanique.... WOW! Comme si j'étais de retour en enfance! Cela dit, je rigolais moins dans mon enfance, je suis jamais sortie déguisée par exemple.
Ceci expliquerait peut-être cela? Naaan... J'adore quand les adultes arrêtent de se prendre au sérieux, c'est tout! On devrait le faire plus souvent.
En tous cas, l'an prochain, je serai un pirate, et on apportera des casseroles et des couvercles, parce que ça manquait un peu de rythme, tout ça, on a trouvé!

jeudi 24 janvier 2008

No comment!

Samantha, 6 ans et demi
(elle a eu son "piercing" d'oreille depuis!)
Olivia, bientôt 9 ans